Cette randonnée pédestre, fait suite à une incursion dans le secteur d’Iherir en 2020. Lors de cette première visite nous avons pu entrevoir le potentiel de cette région tant au plan visuel (paysages magnifiques) que rupestre, avec une palette d’images très large balayant toutes les phases depuis la mi-Holocène, des peintures en style des Têtes Rondes jusqu’aux images, bien plus récentes, de l’époque cameline.  Il nous a paru intéressant d’y retourner pour visiter des zones totalement hors des sentiers battus. Nous n’avons jamais effectué ce circuit et le programme en a été établi en concertation avec notre guide habituel, un des meilleurs connaisseurs de cette partie du plateau des Ajjer.

Peintures et/ou grandes gravures sur dalles sont au programme tous les jours. Le départ aura lieu aux environs du village de Ti-n-Akh, terme de la route récemment goudronnée. Lors des premiers jours, nous naviguerons de sites connus (voir la bibliographie dans l’onglet Infos Pratiques) à sites inconnus. Au-delà d’I-n-Tabakat, un des sites les plus importants de la région (quelques gravures et surtout beaucoup de peintures), nous entrerons en terra incognita pour terminer à proximité de Tazouni – sur la piste d’Imirhou à Tarat – où nous espérons retrouver un site mentionné il y a près de cinquante ans et qui hébergerait une ou des figurations de char(s). Pour des raisons administratives, le retour en  véhicules 4×4 se fera vers l’ouest en direction de l’oued Imirhou avant de rejoindre le goudron vers Fadnoun.

Les paysages majestueux traversés devraient prendre une tournure particulière cette année: les pluies abondantes – parfois dévastatrices – de la fin de l’été auront certainement favorisé la floraison d’une multitude de plantes formant un tapis coloré et odorant. Ce sera l’occasion d’observer des espèces rares et de profiter des connaissances de nos accompagnateurs locaux

Ce circuit n’est pas fait pour des marcheurs purs et durs à la recherche d’un terrain où mettre en valeur leurs aptitudes physiques et peu sensibles aux aspects culturels et archéologiques! Pas de difficultés particulières mais une bonne forme est requise pour arpenter un terrain parfois chaotique au fond des oueds.
Comme il s’agit d’un circuit inédit, le programme est indicatif et sera adapté si nécessaire en fonction de la vitesse de progression, des temps d’observation et des aléas climatiques (inondations dans la régions d’Illizi fin septembre). L’approvisionnement en eau ne devrait pas poser de problème cette année !

Pour des raisons pratiques, l’accompagnement ne sera pas effectué par des chameaux mais par des véhicules 4×4 que l’on retrouvera le soir, bien sûr, mais aussi, quelques fois, à mi-journée, souvent à toute proximité des sites rupestres.

Yves Gauthier

Tout au long du circuit, les peintures et gravures  rupestres restent la découverte principale mais votre accompagnateur est aussi sensible au biotope local et durant le séjour il vous indiquera les clés de lecture de la faune et de la flore rencontrées lors de la randonnée.

Ce trek vient en continuité de celui se déroulant du 15/11 au 30/11/2024 « Art rupestre Tassili n’Ajjer (Djerat – Afar) » : il est possible d’enchaîner les deux séjours dans la foulée !

*Yves Gauthier*
Spécialiste en art rupestre et monuments funéraires, directeur de recherche en physique en retraite, Yves Gauthier parcourt depuis plus de 30 ans la plupart des pays sahariens (Algérie, Égypte, Libye, Maroc, Mauritanie, Niger, Tchad). Auteur du livre « l’art du Sahara » aux Éditions du Seuil (collection « Arts Rupestre dirigée par J. Clottes) et de nombreux articles sur l’art rupestre et les monuments mégalithiques, il est également concepteur et accompagnateur de voyages thématiques (art rupestre) avec « Point-Afrique Voyages ».

Sa première expérience saharienne remonte à 1973, la découverte de signes (alphabétiques ?) dans le grand Erg occidental l’a incité à interroger des spécialistes. C’est ainsi qu’il est parti à la rencontre d’Alfred Muzzolini, alors rédacteur en chef de la revue Sahara, et juste au moment où, en 1991, celui-ci créait l’AARS (Association des Amis de l’Art Rupestre Saharien) avec ses amis italiens Roberta Simonis, Giancarlo Negro, Aldo Boccazzi et Donatella Calati.